Boulimie et malbouffe existentielle versus :
Libération
Légèreté
Lâché prise
Liberté
« 4"L" ou 4 ailes...pour 1 ENVOL »
Tout le monde en rêve.
Oui mais...
Il en faut un certain courage pour partir en "4L" sur les chemins de l'élévation.
Car avant de prendre son Envol vers l'extérieur, prendre de la hauteur, il nous faut d'abord faire une plongée vers les profondeurs, à l'intérieur de nous.
Une démarche pas toujours confortable. Parfois on boit la tasse, on ne voit plus le fond, il y fait noir et on a peur, très peur. Peur de se noyer, de couler, de mourir.
Dépasser ses peurs demande du courage, jusqu’à ce que cela devienne un art de vivre. Un jeu. Une expérience terrestre. La vie !
En voici quelques unes que j'ai repérées au passage de ma vie:
Peur de ne plus avoir le contrôle sur les choses, sur les hommes, sur le monde, sur le temps, sur les évènements...
Peur de lâcher prise sur les résultats, sur nos attentes, sur nos objectifs, parce que c’est contre nature.
Peur de manquer d'amour, d'argent, de santé, de temps.
Peur de se laisser aller, de laisser la vie faire son œuvre.
Peur de faire de mauvais choix.
Peur d'oser être soi. Peur de ne pas être parfait, assez, légitime…
Peur de ne pas recevoir assez de likes, de vues, de j'aime, de cœurs…
Peur de ne pas être vu, reconnu.
Peur d'être oublié, abandonné.
Peur de la solitude et du vide.
Peur de se faire passer en priorité.
Peur de mettre des limites. Peur de dire ou ne pas dire.
Peur de nous même, de nos réactions.
Peur de sortir du cadre, des normes, des "il faut", des "tu dois", des « on a toujours fait comme ça ».
Peur d’échouer, de réussir et de briller.
Peur de perdre notre temps.
Peur de passer à côté de nos rêves.
Peur des regrets. Etc, etc....
Selon moi, s'il devait y en avoir deux au dessus des autres, je dirais :
La peur de ne pas être aimé et la peur de mourir.
Avec un point commun pour les deux: L’AMOUR.
Et si c’était cela le but d’une existence ? Donner et recevoir de l’amour .
Mais pardon, je m’égare, l’Amour n’est pas le sujet de ce texte….Quoique.
Donc, en attendant de passer de l’ombre à la lumière, nous passons notre vie à faire du mieux que nous pouvons avec les moyens et les prises de conscience du moment.
Nous avons même un allié de taille pour nous aider à souffrir le moins possible.
Notre petit humain, notre "égo". Lui, fait de son mieux pour nous protéger et surtout, surtout faire en sorte que nous ne traversions pas nos peurs, que nous ne nous mettions pas en danger, que nous ne sortions pas de notre zone de confort. Il fait tout ce qui est en son pouvoir pour nous maintenir en terrain connu. Sait on jamais ce qu’il pourrait nous arriver.
Comment s’y prend-il?
Il nous donne une armure et nous lance dans une course effrénée contre la montre, dans une forme d' effervescence, de frénésie, dans un état d’urgence qui nous empêche de vivre le moment présent.
Mais le temps file malgré tout, sans que jamais nous puissions le rattraper.
Beaucoup d’énergie dépensée pour un maximum de regrets….
Et comme si cela ne suffisait pas, nous redoublons de vitesse et nous courons, courons après tout ce qui peut nous aider à atteindre un pseudo bonheur.
Paradoxalement nous restons une grande partie de notre vie tristes et malheureux.
Rarement satisfaits.
Cette quête effrénée du bonheur en perd tout son sens et nous plonge en permanence dans une énergie de manque, d’envies, de jalousies, de comparaisons et de frustrations.
Nous finissons même par en oublier l'essentiel, la pièce maîtresse de l'histoire de notre vie.
Nous même !
Nous ressentons pourtant que quelque chose ne va pas, mais sans vraiment pouvoir l’expliquer.
Et un jour, peut être, nous comprenons que nous nous sommes littéralement perdus en chemin. Mais s'engager à notre propre recherche fait PEUR. Tiens encore une !
Notre quête du bonheur nous paraît inaccessible. Nous partons alors à la pêche aux baguettes magiques, aux solutions miracles, aux derniers trucs qui vont fonctionner par enchantement.
Pour certains, nous nous gavons de formations, de livres, de thérapies, en pensant qu'un miracle va se produire. Mais rien ne change, ou si peu, ou si lentement….
En surface dirons nous.
Cela peut durer toute une vie. Tant que nous ne nous mettons pas en ACTION.
Tant que nous ne mettons pas en pratique nos connaissances, nos apprentissages, c'est peine perdue.
Car vous l'aurez bien compris, sans appliquer, sans incarner dans la matière, sans changer nos habitudes, attitudes, pensées, le changement ne peut opérer.
Ne soyons pas crédules, la magie n'est pas une potion qui nous tombe du ciel. Elle se cultive. C'est comme le bonheur, c’est à nous qu’il revient de la/le créer, et de faire notre cuisine, notre alchimie suivant nos recettes... du bonheur.
Mais je reconnais que rêver reste confortable et agréable. C’est bon de rêver.
La question est juste de savoir si nous souhaitons passer du rêve à la réalité.
C’est un choix. Encore un.
Malheureusement, tant que nous ne nous sentons pas prêts au changement, nous cherchons des pansements ,des satisfactions diverses et variées pour un semblant de bien être.
A ce moment précis, non faisons fausse route.. Enfin disons plutôt, que c'est un entrainement sur des chemins abimés.
Nous nous dirigeons vers où des culs de sac, voir dans des murs. Toujours vers l'extérieur quoiqu'il en soit!
Il nous faut parfois toute une vie avant de faire demi tour….Où pas.
Pendant notre traversée, à l'inverse de s'alléger, de se libérer, nous nous remplissons et nous usons de tous les moyens pour tenir la tête au dessus de l'eau et garder le cap.
Paradoxalement nous ne coulons pas, nous flottons.
Ok, mais difficile de voir l'horizon, d’avoir une ouverture sur le monde quand nous avons juste la tête qui dépasse.
Malgré quelques apnées, deux ou trois tasses par temps de grosses tempêtes, il nous reste l'essentiel.
De l'air pour respirer.
Encore faut il qu'il ne soit pas pollué et que nous sachions encore respirer. ça c'est une autre histoire.
Donc, vu les temps qui courent, même l’air nous est compté et cela ne suffit pas à rester en vie. En survie, oui. Pas en vie.
Je vous pose la question.
Sommes-nous venus ici bas pour vivre ou survivre ?
En attendant de nouvelles prises de conscience, nous devenons des boulimiques de la vie. Des boulimiques existentiels dans tous les sens du terme.
Nous nous gavons comme des oies pour anesthésier, calmer, ne pas ressentir, fuir, combler les vides, panser les blessures. Tout est bon pour un shoot de plaisir immédiat.
Et dans l’excès s’il vous plait ! Sinon ce ne serait pas de l’addiction, ni du trop plein.
Nous devenons de véritables addicts compulsifs de la sur- Vie . Chacun à sa manière.
Tout y passe:
La bouffe, la malbouffe, les drogues, l'alcool, le sexe, le jeu, le sport, les relations, les expériences, le savoir, les formations, les thérapies, les défis, les selfis, les storys, les réseaux, la performance...
Nous sommes pris au piège dans un cercle vicieux qui nous coupe de légèreté et de Liberté. Nous ne vivons pas, nous survivons. Nous subissons. Comme le hamster dans sa roue...
Et puis un jour, un jour pas comme les autres, quand nous nous y attendons pas le moins du monde, nous décidons de changer la donne. Passer de notre posture de victime, de sauveur à responsable et maître de notre vie.
En attendant ce shift, nous nous serons chargés, étouffés, lestés de poids très très lourds. Tellement lourds que nous en sommes restés scotchés, collés au sol.
Dans l'impossibilité de faire un pas devant l'autre et d'y voir clair.
Des poids tout autant physiques, émotionnels que mentaux qui ont empêché aussi de faire passer la lumière.
C'est le trou noir total accompagné d'un RESET du cerveau.
La fameuse roue du hamster s’est stoppée net ! Ouf!
Un véritable Burnout existentiel. Enfin !!!! Il était temps qu’il arrive celui là !
C’est le début d’une période de cocooning, de reconnexion à soi qui se présente à nous.
Une véritable chance que la vie nous offre quand nous le percevons comme une chance, un tremplin, une période de grand repos, la fin de quelque chose.
Accepter de muer et de se refaire une peau neuve. Se laisser mourir pour renaitre.
Même à 53 ans. Pas d’âge pour être belle !
Dans cette période de calme, d’introspection, les grandes questions existentielles de la vie refont surface.
Qui suis-je ?
Quel est le sens de ma vie, de la vie?
Que suis- je venue accomplir sur cette terre ?
Quel est mon pourquoi, ma mission ? ( sous entendu, si je ne trouve pas ma mission, il me manque quelque chose pour être en paix....)
Bref, autant de questions qui nous font perdre la tête tant que nous ne décidons pas simplement de nous laisser aller vers notre simple « mission d’être ».
Souvent nous pensons que nous devons avoir d’abord, pour faire ensuite, et enfin être heureux (Avoir, faire et être). Et si nous prenions les choses dans l’autre sens. Etre d’abord pour passer à l’action ensuite et matérialiser in fine. (être, faire, avoir).
Tout cela dans une logique de sens de l’intérieur vers l’extérieur.
Cela m'évoque la fameuse loi de l'abondance, de résonnance. On en reparle une autre fois.
Quand nous arrivons à ce point de rupture, nous avons le sentiment d’avoir perdu littéralement le sens de notre vie. Enfin, c’est ce que nous croyons. Et si au contraire tout cela avait du sens.
Si tout était parfaitement parfait ? Si tout cela était enfin l’opportunité des grandes retrouvailles ! Soi avec soi, soi avec la vie, soi avec le Monde, soi avec plus grand que soi….
Une re-naissance !
Avant de continuer je souhaiterais faire un aparté:
"Nous sommes d’accord. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais nous pouvons nous remercier tout de même, avec beaucoup de bienveillance et d’amour, d'être toujours là, en vie.
N'oublions pas, que malgré toutes nos peurs, nous avons su d'une certaine manière nous protéger et avancer.
Car derrière toutes nos actions, l'intention étant toujours de nous sauver, de nous préserver.
Si ça ce n’est pas de l’amour !" (On peut lui dire merci à notre égo, il fait aussi des choses bien)
Je continue.....
En plus d'être aimants, bienveillants et plein d'amour, nous sommes des êtres humains malins, intelligents, résilients qui avons plus d’un tour dans notre sac. Au grès des conflits, nous nous sommes construits des armures, des carapaces, des masques, histoire de se fondre dans la masse ni vus, ni connus et de mener la bataille en grands guerriers que nous sommes.
Des armures, des masques, des armes il y a en a pour tous les goûts et toutes les tailles…
Certains à effets immédiats après remplissage.
Tous cités plus haut. La boulimie alimentaire, l’anorexie, la malbouffe, l'alcool, les drogues, le sexe, les relations, les réseaux, les expériences en tous genres…
Tout est « bon » pour faire passer la pilule du mal être.
Nous devenons des addicts compulsifs tant la souffrance et les manques sont importants.
Le remplissage, le camouflage sont à la hauteur du malaise. Remplir nous donne de la consistance, un semblant d’existence, l'impression d'être en vie.
Et puis un jour c’est l’overdose....Plus rien ne passe.
La machine est pleine à la limite de vomir. Elle ne peut plus ni avaler, ni avancer.
Plus un millimètre de place pour quoique ce soit. La capacité maximale d’absorption est atteinte. Le trop plein demande à se vider, à s’alléger, à créer de l’espace avant d’exploser comme un ballon de baudruche. Le pilotage automatique tombe en panne.
Le corps veut sortir des excès pour retrouver un équilibre, une harmonie. On parle d’homéostasie. Processus par lequel tout être vivant retrouve son équilibre.
On jette les poubelles, on vide les tiroirs. On dégage, on dégage, c’est l’heure du grand ménage. Qui aurait cru qu’un jour nous passerions du remplissage compulsif, à se vider, s’alléger, se libérer.
Envoyer au clash la putain de cuirasse et se foutre à poil !
Oui, oui vous avez bien lu. Nu.
Tout nu. Enfin presque. Je ne vous ferai pas ce plaisir ! Pas à mon âge.
Ce jour là est un grand jour. Une résurrection.
On lâche toutes les résistances, on se fait confiance mais surtout, surtout, on fait confiance en la vie. On s’en remet à plus grand que nous.
On comprend enfin que l'on ne maîtrise rien, si ce n’est notre façon de nous adapter, de réagir aux aléas de la vie.
On comprend que trop c’est trop, que tout ce gavage ne nous permet ni de nous sentir libre, ni d’être SOI.
Et que nous avons vécu une grande partie de notre vie par procuration dans la peau d'une autre personne, voir pour les autres.
Que notre vie ne se construit ni dans le passé, ni dans le futur.
Mais bien dans l'instant présent. Dans le « ici et maintenant » en conscience.
Que notre guérison vient de l'intérieur de nous même, de nos responsabilité, de nos choix.
Et que nous ne sommes jamais seul. Jamais ! Enfin ça c’est encore une croyance.
C'est la mienne. D’ailleurs je vous rappelle que ce que j’écris n’est pas la vérité.
Ce sont mes points de vue. Une mise à nue. Ma vision du monde. Vous avez la votre.
J'y suis presque.
Vient alors, l'heure de l'acceptation, de l’accueil, de la libération, de la légèreté et de la lumière.
On met les genoux à terre, on baisse les armes et on s’en remet à la VIE.
L’envol devient possible. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, c’est une nouvelle personne qui chemine avec sagesse.
Notre égo laisse place à notre âme sur un chemin d’éveil et de FOI.
D'ailleurs on lit bien :
" L’égo dit : Quand tout sera en place dans ma vie je serai en paix ! "
"L’âme dit : Quand je serai en paix, tout sera en place ! "
Parlons en de place.
Soyons réalistes, nous sommes vraiment mais vraiment tout petits petits face à l’immensité de la vie, de l’univers.
Remettons nous donc à notre juste place et ne nous croyons pas plus forts que ce que nous sommes malgré toutes nos armures et parures.
Arrêtons aussi de nous prendre au sérieux. Cela donne des crampes, demande beaucoup d'énergie. On se fait beaucoup plus de mal que de bien, l'air de rien.
Je pense que la vie est un grand terrain de jeu pour laisser s’exprimer notre « JE ».
Alors foutons lui la paix ! De toute les façons nous ne nous en sortirons pas vivants !
Lâchons prise, rions, vivons et jouons !
Je ne vous mets pas la pression, juste le rappel que la vie c’est maintenant et que demain il sera déjà trop tard.
Après avoir pris votre temps pour lire ces quelques lignes, êtres vous prêts pour prendre le temps de partir vers un nouveau départ et continuer l’aventure en « 4L » ?
Les "4L" sont des voitures de balades. Ce sera tranquillou, tranquillou.
Mais ce seront 4 ailes malgré tout vers la libération, la légèreté, le lâcher prise, la LIBERTE !
Oh ! mais j'oubliais une aile….et de taille celle-ci pour le bouquet final.
Sans elle c’est vraiment plus terne, on ne voit pas la vie en couleurs.
J'adore les couleurs!
J’ai appuyé sur l’interrupteur. Elle est revenue. La LUMIERE !
PS : J'oubliais un détail, mais qui a son importance. J’ai perdu 6 kgs.
Pascale Balenci. 16/06/2021